Définition de CONTINENT, ENTE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-ti-nan, nan-t'

DÉFINITIONS

1
Qui observe la continence.
Nature : Substantivement.
L'exemple de la chasteté d'Alexandre n'a pas tant fait de continents que....
de Blaise PASCAL dans P. div. 107
Les Continents, nom d'une secte hérétique qui faisait une loi de la continence absolue et condamnait le mariage.
La turpitude de ces faux continents a depuis été révélée à toute la terre
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Variat. XI, § 69
2
Sémantique : Terme de médecine. Fièvre continente, fièvre qui n'a point de rémission ni d'exacerbation sensible.
Cause continente, cause, ou réelle ou présumée, qui, ayant produit une maladie, continue d'agir et prolonge son effet pendant toute la durée de cette maladie.

REMARQUE

1
Vaugelas, qui approuvait continence, n'approuvait pas l'adjectif continent ; mais l'usage a triomphé de ce purisme exagéré, et continent a tout l'emploi qu'il comporte.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Honestes ert e continens, E beaus parliers e de bon sens
de Benoît de Sainte-Maure dans II, 12761
2
XIVe s.
D'un homme continent et d'un incontinent nous loons la partie de l'ame qui a raison
de Nicolas ORESME dans Eth. 31
Continent, qui refraint ses malvais desirriers [désirs]
de Nicolas ORESME dans Thèse de MEUNIER.
3
XVIe s.
Pour n'estre continent, je ne laisse d'advouer la continence des aultres
de Michel de MONTAIGNE dans I, 262
En forme d'histoire prosecutive et continente [continue]
de Martin DU BELLAY dans Prolog.

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. continens, de continere (voy. CONTENIR), qui retient, et, de là, qui contient ses désirs ; qui tient avec, et, de là, continu.

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